N°4: Approche en Descente en Continue (ADC)

Contexte

L’Approche en Descente en Continue (ADC) est pratiquée à Nantes Atlantique dans environ 50 % des atterrissages depuis 2019. Elle a été présentée par la DGAC, le lobby des compagnies aériennes et les opposants à NDDL comme la solution miracle au problème du bruit des avions. Vous n’avez pas constaté de différence (si ce n’est une augmentation du bruit) ? On vous explique pourquoi.

Point Clés

  • Le taux d’ADC à Nantes Atlantique en 2024 était de 51,4%
  • À une distance de 25 km du seuil de piste la différence de bruit entre les deux approches est à peine perceptible (2-5dB)
  • À une distance de 15 km, les deux trajectoires fusionnent ce qui entraîne un impact sonore identique à celui de l’approche traditionnelle.
  • Les banlieues proches de l’aéroport ne voient aucun bénéfice de l’ADC

La Théorie

Le ADC est une technique de procédure d’approche utilisée par les avions lors de la phase d’atterrissage. Contrairement aux approches classiques où l’avion effectue une descente par paliers (avec plusieurs niveaux de vol à maintenir avant de poursuivre la descente), le ADC consiste à effectuer une descente régulière et ininterrompue depuis le niveau de croisière ou un niveau intermédiaire jusqu’à l’atterrissage.

Impact sur le bruit : En évitant les remises de gaz intermédiaires et en utilisant une poussée réduite, le ADC diminue les nuisances sonores pour les zones survolées.

La réalité

L’image ci-dessous illustre schématiquement l’ADC comparé à l’approche traditionnelle. Il est clair qu’à 15 km de la piste, ces deux approches fusionnent, de sorte qu’il n’y a absolument aucune différence de bruit entre elles. Au-delà de cela, en 2013 la DGAC annonçait :

« 2 à 5 décibels : C’est le gain obtenu à une distance de 25 km du seuil de piste grâce aux procédures [ADC] mises en place sur les aéroports de Paris-Charles de Gaulle et de Paris-Orly. »

En effet, la DGAC admet qu’à 25km(!) de la piste il y a une différence de bruit à peine perceptible, comme vous pouvez le lire dans notre Guide Express N°3 .

L’ADC et l’approche classique sont vus de côté. À 25 km de la piste, il existe encore une différence de hauteur de 300 m entre eux, ce qui permet une réduction (minime) du bruit. À 15 km, ils fusionnent, et à partir de ce point, l’ADC perd tout avantage.
(Tous droits réservés – DGAC)

Et à Nantes Atlantique?

Nous avons visualisé sur une carte de Nantes les deux points à 15 km et 25 km, et le verdict est sans appel : aucune des communes à proximité de l’aéroport ne ressent de différence, et les habitants de Sainte-Luce-sur-Loire ou de Carquefou sont invités à faire un test auditif en essayant d’entendre la différence de <5dB.

La localisation des deux points pertinents à 15 km et 25 km de la piste montre qu’à l’exception de les banlieues extrême-est de Nantes, la partie principale de la ville ne voit aucun bénéfice de l’ADC, cela inclut les banlieues les plus touchées Rezé et Bouguenais – Les Couëts.

Opinion de Coceta

L’ADC, de par sa conception, est incapable de réduire le bruit du trafic aérien dans les banlieues proches de Nantes Atlantique. Il s’agit clairement d’un argument creux visant à duper les riverains.

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